- grailler
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1 ♦ Crier (en parlant des corneilles). ⇒ crailler.grailler 2. grailler [ graje ] v. intr. <conjug. : 1>• 1606; « sonner du cor » fin XIIe; var. grailer, a. fr. graile « trompette »; lat. gracilis « fluet » (son)♦ Vén. Sonner du cor pour rappeler les chiens. « un piqueur graillait aux chiens perdus » (La Varende). grailler 3. grailler [ graje ] v. tr. <conjug. : 1>• 1944; de graille « nourriture », de 2. graillon♦ Fam. Manger. Rien à grailler ! Absolt Ils sont en train de grailler. — N. f. GRAILLE . ⇒ 2. bouffe.graillerv. intr. (Suisse) Fam. Syn. de farfouiller.————————graillerv. intr. émettre un son rauque (comme le cri des corneilles).————————graillerv. tr. Fam. Manger.|| (S. comp.) On va grailler?I.⇒GRAILLER1, verbe intrans.[Le suj. désigne la corneille, le corbeau] Crier, croasser.— P. anal. Parler d'une voix rauque ou enrouée. De la bouillie, de la marmelade de sang, précisa une basse-taille vindicative, et qui graillait; treize morts, deux douzaines d'amochés, ébouillantés, noyés (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 125).REM. 1. Graillant, -ante, adj., rare. Rauque et enroué. Je ne sais quel air empoisonné venait me fouetter, me picoter la face, des petits animalcules me couraient sur la peau dans les endroits les plus chatouilleux, ils étaient spiriformes et velus comme la trompe des papillons et avaient des détentes brusques, éraillées, graillantes. Il est midi. Le soleil verse de l'huile bouillante dans l'oreille du démiurge endormi (CENDRARS, Moravagine, 1926, p. 84). 2. Graille, subst. fém., région. Corneille. Louis XV, dans l'intimité baptisait du nom de graille la troisième de ses filles (Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.; cf. FÉN. 1970; dict. XIXe et XXe s., excepté Ac.).Prononc. : [
], (il) graille [
]. Étymol. et Hist. 1. 1552 « crier comme le corbeau » (Ch. ESTIENNE, Dict. Latinogallicum); 2. 1611 « parler d'une voix rauque » (COTGR.). 3416 ds Rom. Forsch. 32, p. 72). Dér. de graille; dés. -er.
DÉR. Graillement, subst. masc. ,,Son émis par une voix rauque ou enrouée`` (Ac.; dict. XIXe et XXe s.). Elle [la chanteuse] accompagnait le graillement de son gosier avec quatre gestes (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 138). — []. Ds Ac. 1798-1932. — 1res attest. 1552 « la voix du corbeau » (EST.), 1671 « son de voix rauque » (POMEY); du rad. de grailler1, suff. -(e)ment1.
II.⇒GRAILLER2, verbe intrans.CHASSE. ,,Sonner du cor sur un ton qui sert à rappeler les chiens`` (Ac.; dict. XIXe et XXe). Une trompe de chasse graillait doucement dans les parages du chenil (LA VARENDE, Homme aux gants, 1943, p. 337).Prononc. et Orth. : [], (il) graille [
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. « sonner sur un ton aigu » (Moniage Guillaume, 4149 ds T.-L. : fait ses cors ... grailloier); 1606 vén. (NICOT). Dér. de l'a. fr. graisle, graille (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 700) « espèce de trompette », du lat. gracilis « mince, grêle », en raison du son grêle, aigu qu'émettait cet instrument; dés. -er.
1. grailler [gʀɑje] v. intr.ÉTYM. 1552; de 1. graille.❖1 Didact. Crier (en parlant d'une corneille). ⇒ Crailler.2 (1611). Rare. Parler d'une voix enrouée et rauque. ⇒ 1. Graillonner.❖DÉR. Graillant, graillement, grailleux ou graillonneux.————————2. grailler [gʀɑje] v. intr.ÉTYM. Fin XIIe, « sonner du cor »; 1606, en vén.; var. grailer, de l'anc. franç. graile « trompette »; du lat. gracilis « fluet » (son).❖♦ Vén. Sonner du cor pour rappeler les chiens.0 Enfin très tard, à nuit close, un piqueur graillait aux chiens perdus.La Varende, Nez-de-cuir, p. 194.————————3. grailler [gʀɑje] v. tr.ÉTYM. 1944; de 2. graille.❖♦ Fam. Manger. || Il n'y a rien à grailler.♦ Absolt. || Ils sont en train de grailler. ⇒ Bouffer, 2. grainer.❖DÉR. V. 2. Graille.
Encyclopédie Universelle. 2012.